La chronique de Mathieu Istace : Jérémy Doku, de Borgerhout aux demi-finales de la Ligue des champions ?
Une chronique de Mathieu Istace
- Publié le 16-04-2024 à 16h43
En suivant le match entre le Real Madrid et Manchester City depuis le banc du Bernabéu, Jérémy Doku a dû trépigner d’impatience en espérant monter au jeu. Cela n’a pas été le cas, même si les circonstances folles du match auraient pu plaider en sa faveur. Ce n’est peut-être que partie remise, doit-il se dire à la veille d’un match retour que la planète entière ne veut pas louper.
Dans le cadre d’un reportage qui sera diffusé ce mercredi soir dans le Multi Live de Pickx + Sports, nous nous sommes penchés, avec mes collègues de la rédaction, sur les racines de Jérémy Doku. De Borgerhout (dans les faubourgs d’Anvers) à Neerpede, le Diable Rouge a marqué les esprits et les marque encore à tel point que les jeunes de la Luitenant Naeyaertplein de la Métropole anversoise miment la façon de faire de Doku lorsqu’ils marquent des buts après avoir enfilé les crochets et les dribbles. Tout n’a pourtant pas toujours été simple dans le parcours du feu follet des Citizens. La facilité et l’assurance qui étaient la sienne chez les Mauves lui ont parfois joué des tours chez les jeunes à l’ombre de Saint-Guidon.
La facilité et l’assurance qui étaient la sienne chez les Mauves lui ont parfois joué des tours
Stéphane Stassin, formateur à Anderlecht, rappelait à quel point son entêtement à dribbler pouvait agacer les coaches, mais aussi ses coéquipiers : “C’était à la limite de l’indécence. Il avait tellement de facilités qu’il demandait le ballon dans les pieds avant de dribbler deux ou trois défenseurs. Tout le monde pensait qu’il allait filer vers le but, sauf qu’il revenait dans l’autre sens pour les dribbler une nouvelle fois !”
Aujourd’hui, cette anecdote peut prêter à sourire, tant Doku se montre beaucoup plus efficace et précis devant le but. On a encore pu le constater le week-end dernier. Mais ne pensez pas pour autant que Doku renie pour autant ses origines. S’il régale ou marque face au Real, ces premières pensées iront vers Borgerhout et la petite plaine où son amour du ballon a commencé. “L’amour du jeu, rien que du jeu.” Voilà qui pourrait résumer la philosophie de l’Anversois.